L’accord ministériel sera présenté la semaine prochaine aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE réunis en sommet à Bruxelles.
Ce n’est pas totalement un succès, mais pas totalement un échec non plus. Ce vendredi matin, les ministres européens de Finances sont parvenus pour la première fois à trouver une entente sur les principaux axes d’un budget de la zone euro. Les ambitions ont cependant été revues considérablement à la baisse : deux sources européennes ont évoqué à l’AFP une enveloppe de 17 milliards d’euros répartis sur sept ans entre les 19 pays, loin des centaines de milliards souhaités à l’origine par le président français Emmanuel Macron. On notera que le Président français voulait un budget et des fonds représentant plusieurs centaines de milliards d’euro et non pas simplement 17 milliards. L’opposition des pays créanciers comme l’Allemagne et les Pays-Bas a été centrale dans ce refus et cet accord au rabais. Jamais l’opinion publique allemande et néerlandaise n’acceptera une union de redistribution où les pays excédentaires d’un point de vue commercial grâce à la dette des pays du sud – France y compris – subventionnent et redistribuent vers les pays du Sud de l’Europe.