Je viens de prendre connaissance d’un article de Bloomberg sur des débats ayant eu lieu à Davos, la station de ski suisse, qui, chaque année accueille les grands argentiers de ce monde, notamment les banquiers centraux, la directrice du FMI, mais aussi des ministres des finances nationaux, et des investisseurs, des chefs d’entreprises de renommée mondiale.
I just read an article from Bloomberg about debat that were taking place in Davos, in Switzerland, where, every year, central bankers from everywhere in the world, as well as the IMF chief, finance ministers, wealthy investors and CEO of a global scale are gathering.
J’ai trouvé l’article passionnant, mais il fait également peur, peur sur le sort de l’Union européenne, et met en exergue la nécessité d’adopter des réformes importantes pour accompagner les citoyens financièrement, former les travailleurs, mettre en place une redistribution plus importante et plus d’impôts. Sans quoi, les électeurs voteront pour les populistes, et ceux-ci risquent de menacer l’ordre économique mondial, cette fameuse mondialisation dont on parle tant et qui fait quelques gagnants mais aussi de nombreux perdants.
I found this article very very interesting, but it’s also scary, very scary about the fate of the European union, and it stresses the urgent need to adopt important reforms to accompany citizens financially, train and retrain workers, create a welfare system greater than ever, and consequently, more taxes. Without this imperious change, citizens are going to vote increasingly to populist politicians, and those politicians are gonna threathen the global economy and the way it is functionning, this well-know globalization.
This very globalization that is making few (but wealthy winners) and most of the time many many loosers in rich countries.
L’article original est en anglais. Mais je l’ai traduit en français, en essayant de m’appliquer, un exercice assez difficile, mais intéressant et que je commence à apprécier. En attendant de pouvoir faire de même avec d’autres langues et notamment l’allemand.
The original article is in English. But I translated it into French. I tried to be demanding with myself and to do a high quality translation which is not often the case on this website. I completed the task quite quickly. I would one and a half hour. Many be less. That was a tough exercice but I begin to enjoy it. Please wait until I can do the same in German and Romanian
Les versions originales en anglais et la version traduite s’alternent ci-dessous :
Davos Elite Seeks Fixes to Defend the System From Populists
L’élite de Davos recherche des remèdes au populisme pour sauver le système.
The great and the good of Davos agree they have a problem with populism. Finding a solution is the hard part.
La « crème » de l’élite de Davos est unanime : le populisme est un problème. Mais trouver une solution est plus difficile.
On the second day of the World Economic Forum’s annual meeting in the Swiss Alps, delegates disagreed on how best to address the upending of the western political order, a debate made doubly urgent by the string of elections in Europe this year where anti-establishment parties could gain more ground.
Lors de la deuxième journée du forum annuel de l’économie mondiale dans les Alpes suisse, les délégués n’arrivèrent pas à se mettre d’accord sur les solutions à apporter aux bouleversements de la politique occidentale, un enjeu crucial compte tenu de la série d’élections européenne à venir où les partis antisystèmes pourraient gagner du terrain.
While International Monetary Fund chief Christine Lagarde urged a list of policies from programs to retrain workers to more social spending, others fretted that the turbulence is only starting. Hedge Fund billionaire Ray Dalio warned on a panel chaired by Bloomberg Television’s Francine Lacqua that “we may be at a point where globalization is ending, and provincialization and nationalization is taking hold.”
Alors que la directrice du Fond monétaire international insistait sur des mesures nécessaires (formation des travailleurs et augmentation des dépenses sociales), d’autres redoutaient que ces turbulences politiques n’en soient qu’à leurs balbutiements. Le spéculateur milliardaire Ray Dalio a mis en garde une assemblée présidée par la journaliste de Bloomberg Francine Lacqua que « nous pourrions être arrivé au point où la mondialisation s’achève et où commence son démembrement par les nationalismes ».
That leaves technocrats trying to patch together potentially expensive remedies to make the current system of global trade, banking and business links that the Davos club represents acceptable to the public at a time when newcomers like U.S. president elect Donald Trump threaten to dismantle it by scrapping trade deals and introducing tariffs.
Voilà ce qui contraint les technocrates à essayer de sauver ensemble le système actuel du commerce international et de la finance que représente le club de Davos, pour qu’il demeure acceptable au public alors que des nouveaux-venus comme le futur Président des Etats-Unis Donald Trump menace de le déconstruire en sortant des accords commerciaux et en introduisant des tarifs douaniers.
‘Man Up’
“We need to go to a system where we are protecting workers, not jobs, and society will help people retrain or reorient,” Richard Baldwin, professor of international economics at the Graduate Institute of International and Development Studies in Geneva, said in an interview in Davos. “There may just be a need to man up. We have to pay for the social cohesion that we need to keep our societies advancing, and accept that this may be a higher tax burden on people.”
« Nous avons besoin de tendre vers un système où nous protégeons les travailleurs et non pas les emplois, et la société les aidera à se reformer ou à se réorienter » déclara Richard Baldwin, professeur de sciences économiques à l’institut des hautes études internationales et du développement de Genève, dans une interview à Davos. « Il peut y avoir un besoin de se repenser. Nous avons à payer pour la cohésion sociale dont nous avons besoin que nos sociétés continuent à avancer, et accepter que cela puisse passer par une pression fiscale encore plus importante ».
Lagarde said policy makers “really have to think it through and see what can be done” given the feedback from voters who say “No.” Among measures that could be implemented are fiscal and structural reforms, she added.
Lagarde a déclaré que les politiques « doivent réellement y réfléchir et voir ce qui peut être fait » compte tenu de la réaction des électeurs qui disent « non ». Parmi les mesures qui peuvent être implémentées figurent les réformes fiscales et structurelles, ajouta-t-elle.
“But it needs to be granular, it needs to be regional, it needs to be focused on what will people get out of it and it probably means more redistribution than we have in place at the moment,” Lagarde told the panel entitled “Squeezed and angry: how to fix the middle-class crisis.” Excessive inequalities were a brake on sustainable growth, she said.
« Mais il faut que ce soit sensible, il faut agir au niveau local, il faut se centrer sur ce que les citoyens en tirent réellement, et cela veut probablement dire plus de redistribution que ce qu’il existe actuellement. » Lagarde déclara lors de la conférence « Impatients et énervés : comme solutionner la crise des classes moyennes ». Les inégalités excessives furent un frein à la croissance durable, ajouta-t-elle.
Davos over the decades has become synonymous with globalization and open markets, but in the background this year is the failure of business and political elites to predict any of the seismic political events that shaped 2016. That has raised questions over whether they are capable of understanding and addressing the anti-establishment forces that have roiled the U.S. and Europe over the past year.
Davos, à travers les décennies, est devenu synonyme de mondialisation et d’ouverture des marchés, mais cette année figure en toile de fond l’échec des élites publiques et privée à prévoir ne serais-ce qu’un des nombreux séismes politiques qui ont jalonné 2016. Ceci a soulevé des questionnements sur leur capacité à comprendre et gérer les forces antisystème qui se sont agitées en Europe et aux Etats-Unis l’année dernière.
After Trump and Brexit, there are more votes coming this year. Elections are due in the Netherlands, France and Germany, with a possible early poll in Italy following a constitutional referendum where voters rallied against the government.
Après Trump et le Brexit, il y a de nombreuses élections à venir cette année. Des élections sont attendues aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, avec une possible élection anticipée en Italie à la suite d’un référendum constitutionnel où les électeurs se sont ralliés en masse contre le gouvernement.
Political Overreach
Even in Davos, there are those who are ready to scrap major pillars of the postwar European order. Two Nobel prize-winning economists, Joseph Stiglitz and Angus Deaton, suggested that in Europe in particular, things need to change.
Même à Davos, il existe ceux qui sont prêt à laisser tomber les piliers même de l’ordre européen post-seconde guerre mondiale. Deux économistes décorés du prix nobel, Joseph Stiglitz et Angus Deaton, ont suggéré que, en Europe notamment, les choses devaient changer.
Stiglitz said that if the euro can’t be made to work, it should be dropped. Deaton, who has written on inequality in the global economy, said in an interview that the cleft between voters and their elected officials has never been wider. In part, he blamed the European Union.
Stiglitz dit que si l’euro ne peut pas être rendu efficace, il doit être abandonné. Deaton, qui a écrit sur les inégalités au niveau de l’économie mondiale, a déclaré dans un entretien que le fossé entre les électeurs et leurs représentants élus n’a jamais été aussi grand. En partie, il met en cause l’Union européenne.
“Breaking up the European Union would certainly help, even though it would do a lot of other bad stuff,” he said. “There’s a sense of overreach. There’s the sense that people have very little control of what the EU does.”
« désintégrer l’Union européen aidera certainement, même si ce sera à l’origine de nombreux autres effets négatifs » explique-t-il. Il y a une impression que les choses sont hors de contrôle. Il y a une impression que les citoyens ont très peu de main mise sur ce que fait l’Union européenne.
Populism Fear
For more on Davos, see our special report on the World Economic Forum 2017.
Pour en savoir plus sur Davos, regardez notre rapport spécial World Economic Forum 2017.
The panel on middle-class anger saw former U.S. Treasury Secretary Lawrence Summers attacking Donald Trump while Dalio, founder of Bridgewater Associates, struck a more pessimistic tone than Lagarde.
La tribune sur le mécontentement de la classe moyenne a vu l’ancien secrétaire d’Etat américain au trésor, Lawrence Summers attaquer Donald Trump alors que Dalio, fondateur de Bridgewater Associates, adopta un ton plus pessimiste que celui de Lagarde.
“I want to be loud and clear: populism scares me,” Dalio said. “The No. 1 issue economically as a market participant is how populism manifests itself over the next year or two.”
« Je veux être clair et le dire haut et fort : le populisme m’effraie » explique Dalio. « Le problème N°1 sur le plan économique, et en tant que participant au marché, est comment le populisme se manifeste-t-il pendant les un ou deux ans à venir. »
Read More: What’s Happened at Davos So Far?
Lire davantage : que s’est-il donc passé à Davos ?
Now at Harvard University, Summers said populism is “invariably counter-productive” for those it claims to help. “Our President-elect has made four or five phone calls to four or five companies, largely suspending the rule of law, and extorting them into relocating dozens or perhaps even a few hundred jobs into plants in the United States,” Summers said.
Maintenant en poste à l’université d’Harvard, Summers explique que le populisme est invariablement « contre-productif » pour ceux qu’il est censé aider. « Notre Président nouvellement élu a passé 4 ou 5 coups de téléphone à 4 ou 5 entreprises, en remettant en cause largement l’état de droit, et en les exhortant à relocaliser des douzaines ou peut être quelques centaines de postes dans des usines aux Etats-Unis » Summers explique.
Different Slogan
The panel also discussed how to combat the backlash against governments and the elite by taking back control of the political narrative.
Les conférenciers ont également discuté de la manière de combattre les réactions violentes contre les gouvernements et l’élite en prenant en main le discours politique.
Summers’s recipe for dealing with populism twisted Trump’s campaign slogan. “Our broad objective should be to make America greater than ever before,” Summers said. “That’s very different from making it great again.”
Le remède de Summers pour faire face au slogan bien connu de la campagne de Trump est : « notre objectif global doit être de rendre l’Amérique aussi forte et belle que jamais auparavant dans l’histoire» « C’est très différent de la rendre belle et forte comme avant ».
For more on Davos, see our special report on the World Economic Forum 2017.
He suggested three major steps. First, “public investment on an adequate scale starting from infrastructure” also embracing technology and education; second, “making global integration work for ordinary people” and third, “enabling the dreams of every young American” including education, finding work and home purchasing.
Il suggéra trois étapes majeures. Premièrement « de l’investissement public à des échelles appropriées en commençant par les infrastructures » mais aussi la technologie et l’éducation ; deuxièmement « faire en sorte que l’interdépendance globale soit bénéfique pour les citoyens ordinaires, et troisièmement « rétablir les rêves de chaque jeune américain » notamment l’éducation, le travail et l’achat d’un domicile.
And if that seems distant in the U.S., in Europe there may be even less chance of a big policy effort in a region still weary from the sovereign debt crisis, with budgets stretched and debt levels high.
Et si cela semble un futur lointain aux Etats-Unis, en Europe, il pourrait y avoir encore moins de chance d’obtenir un effort politique important dans une région qui patit encore de la crise de la dette souveraine, avec des budgets limités et des niveaux d’endettement élevés.
Italian Finance Minister Pier Carlo Padoan told the panel that Britain’s departure from the European Union and Trump posed a challenge to policy makers.
Le ministre des finances italien Pier Carlo Padoan déclare aux auditeurs que le départ de l’angleterre de l’Union européenne et le cas Trump posent un challenge aux décideurs politiques.
“They have a vision, we don’t have a vision in Europe, not a vision which is comparable in terms of powerful message,” he said. “Sorry to be pessimistic, but that is the case.”
« Ils ont une vision, nous n’avons pas de vision pour l’Europe, pas de vision qui soit comparable par la force du message » il explique. « Désolé d’être pessimiste, mais c’est le cas ».