Il existe des différences fondamentales entre les produits dérivés censés couvrir un risque de marché, un risque opérationnel, ou un risque de crédit ET les assurances au sens traditionnel du terme.
Une petite vidéo sur les produits dérivés (en français) :
Les produits dérivés tels que les CDS (Credit Default Swaps) reposent sur des contrats dans lesquels l’obligation de publicité totale et de transparence totale entre assuré et assureur n’est pas total, mais très partielle. Lorsqu’on contracte un contrat d’assurance normal, on doit donner toutes les informations sur les risques couverts, par exemple l’état de santé, l’âge, les pratiques à risques pour les assurances vie … Ce n’est pas le cas pour les produits dérivés CDS qu’on appelle en français des produits de permutation du risque de l’impayé. La traduction française est assez bonne, il s’agit d’un transfert de risque mais la transparence sur les conditions et la nature du risque encouru peut être très limitée. Enfin, pour être assureur, il faut disposer d’un certain nombre de qualités, et répondre à certaines obligations juridiques, ce n’est pas le cas avec le CDS.
On peut se faire assurer plusieurs fois pour la même chose avec les CDS ou alors assurer des choses que l’on ne possède pas. Satyatis Das avait cette phrase dans inside job : “let’s assume you and I we own a house. I can insure that house only once. In the derivative universe, it’s possible to insure several times the same good and even if you don’t own it. You might insure my house. 50 persons can insure my house. So what’s happening is that if my house burns down, the losses become proportionally larger !”