Description des débats de l’époque. Du véçu.
J’ai travaillé quelques mois au département thématique de la DG EXPO (External Policies) du secrétariat général du Parlement européen sous la responsabilité de Pekka HAKALA et d’Anna Caprile, le chef d’unité de l’époque n’était pas encore Pekka HAKALA qui n’était qu’un simple administrateur sous l’autorité d’un français, Etienne Bassot, désormais directeur.
J’ai alors assisté à un débat interne regroupant toute l’unité dans lequel était soulevé, en anglais, la possibilité d’un partenariat entre la CIA et le département thématique. J’ignore si cela a été mis en place, j’espère que non, mais la discussion avait eu lieu, je m’en souviens très bien. D’ailleurs un administrateur allemand avait rigolé en disant “if you want to play ball with the CIA…). A ce sujet une intervenante extérieure était venue parler de cette possiblité. Il y avait eu aussi une discussion sur les évolutions de l’intranet du service. Etienne Bassot voulait faire la réunion en anglais mais Lina Grip et un espagnol expert détaché ne parlant pas français, nous avions tout de suite entamé la réunion en anglais.
C’est amusant de voir la perméabilité des institutions européennes à l’influence américaine. A cet égard, j’ajouterai que Sylvie Guillaume, députée européenne a une fois déploré à Villefranche sur saône lors d’une réunion interne au Parti socialiste, entre militants militantes, l’influence du lobbying américain sur ses assistantes parlementaires en ajoutant que le lobbying américain était le nec le plus ultra en terme de lobbying, et qu’il était très très éloigné de la corruption.
On peut aussi prendre pour exemple pour illustrer l’influence américaine, le journal POLITICO, qui a remplacé European Voice à l’origine britannique. Politico europe est le penchant européen de politico Washington DC, le journal de référence pour les affaires politiques fédérales américaines. Ou alors la toute récente polémique à propos de la nomination dans la Commission européenne d’une économiste lobbyiste américaine.