A l’occasion de ma lecture quotidienne du Financial Times et d’un déplacement à Genève qui m’a permis de le lire sans avoir avoir à attendre un jour (le Financial Times à Lyon, tout au moins à la gare de la Part DIeu et à Perrache, est toujours le journal de la veille, allez comprendre pourquoi ?), j’ai lu un article tiré d’un discours ayant eu lieu au siège du FMI à Washington hier le 14 mai 2015 en présence de Christine Lagarde, directrice française du FMI et de Mario Draghi, directeur de la BCE. C’est une réunion annuelle en hommage à Michel Camdessus, ancien directeur du FMI et qui, donc, doit être mort maintenant. Je me souviens surtout de Michel Camdessus de par un article de Bruno Lappeyssonnie, mon ancien prof de sciences économiques et sociales au lycée, et qui nous faisait remarquer que ce cher monsieur parlait anglais avec un très très fort accent français et qu’à ce titre, nous ne devions pas avoir de complexes en parlant une langue étrangère, l’international se moque des accents.
J’ai déjà écrit une publication à ce sujet.
Revenons à nos moutons, à l’occasion de cette conférence, Mario Draghi a présenté ses craintes concernant un hypothétique ralliement des autres banques centrales de la planète au fameux QE, Quantitative Easing, ou assouplissement quantitatif en français, dont l’abus, bien qu’en Europe cela semble marcher – et c’est bien là que le bât blesse – risquerait de provoquer instabilité financière ainsi qu’un accroissement des inégalités, tant au niveau de la répartition des revenus qu’au niveau de la distribution des richesses.
Amusant de voir ce cher Mario Draghi professer ce qui s’apparente à un – faites ce que je dis mais pas ce que je fais. D’autant plus que ces positions et cette crainte d’une hausse des inégalités me semble aller de pair et conforter certaines positions dans l’émission économique fort peu orthodoxe de Kaiser Report sur la chaine russe anglophone RT ou Russia Today. Je recherche la vidéo en question et je vous tiens informés.