Pourquoi “Le Manufactureur” ?

Bienvenu.e sur mon site internet personnel “Le Manufactureur”, c’est un site souvenir du magazine “Le Manufactureur”, mais aussi un site personnel regroupant des publications plus ou moins diverses sur mes centres d’intérêt, notamment l’Union européenne, le parti socialiste européen, et le parti socialiste français, les nouvelles technologies ainsi que l’économie et la finance. Vous pouvez trouver le blog ici. Ne soyez donc pas étonnés de trouver sur ce site uniquement des publications à ce sujet. Cette page du site concerne le magazine que nous avons édité de 2005 à 2010.

L’équipe fondatrice : Moussa Baldè, Thibault Verdier, Amr Zoheiry (journaliste égyptien).

Veuillez trouver ci-dessous les photographies ainsi que les PDF numéros du magazine associatif étudiant “Le Manufactureur” ainsi que des informations sur cette publication, sa genèse, son développement.

Nicolas lors d’un de nos nombreux stand à Lyon 3

Avec l’aide d’une étudiante en science politique dès 2005, Edwige Comtet, nous décidons de créer une publication gratuite et périodique sous la forme d’une association étudiante de l’université dans laquelle nous nous trouvons en cours d’étude en licence  de science politique : l’université Jean Moulin Lyon 3 à Lyon, et plus précisément dans les locaux de l’ancienne manufacture des tabacs.

Stand à Lyon 3

La première année (septembre 2005 à juin 2006) a été consacrée à créer l’association et réfléchir à notre ligne éditoriale avec des étudiants de première année de licence. Durant l’été 2006, je (Nicolas, l’administrateur de ce site) travaille comme stagiaire au service édition de l’université Jean Moulin Lyon 3, et je profite de cette occasion pour recourir à ce service pour imprimer nos premiers numéros l’année suivante en 2006/2007. Pendant mon stage, je travaille sur la mise en page sous word de mémoires et thèses d’universitaire, la correction typographique, la correction orthographique et la mise en page sous Word. La première année, la problématique du financement ne se pose encore que de manière limitée et nous avons éditons 4 magazines de 16 à 20 pages en N&B sur des chaines d’impressions xerox, respectivement à 250, puis 1000, puis 1500 et 2000 exemplaires.

L’équipe en 2008, avec notamment de la gauche vers la droite : Audrey Chapot, Adèle Clerc, Nicolas Gruet, Géraldine Peteytas, et Edwige Comtet.

La première année est l’occasion de lancer nos premiers partenariats publicitaire, notamment avec le pub “le Red House” dans le numéro 1, puis des restaurants sur la rue de Bonnel, à l’entrée de l’université. Le service édition de l’université imprime alors – parfois gracieusement, parfois contre rémunération, notre magazine. Mention notable à mes amis de l’époque notamment Jean-Loup Miquel et Mr Petit. Ne pouvant plus continuer d’imprimer à ‘université en 2008, avec l’aide du trésorier de l’association étudiante Corpo Lyon 3, nous contactons l’imprimeur de la feuille de chou – le fanzine concurrent, édité depuis fort longtemps par l’association étudiante. En 2007/2008 survient la révolution de la couleur. Nous imprimons à Nîmes en offset chez Delta Color pour 2500 exemplaires avec un budget de 800 euros par numéro. Les coûts explosent et nous avons recours à davantage de publicité. Un partenariat important se développe avec un annonceur en particulier : la société PRINK, actuellement dénommée sous le nom CARTINK à Saxe Gambetta pour des contrats publicitaires à l’ampleur croissante. En 2008/2009, nous prospectons un imprimeur à Barcelone, ROTOGRAFIC, pour un tirage couleur 32 pages sur des rotatives de respectivement 5000 et 10000 exemplaires. Dans cette association, avec le soutien de nombreuses personnes, dont – désolé d’en oublier – Edwige Comtet, Sébastien Larzillière, Adèle Clerc, Laurent Fabrello et Géraldine Peteytas, furent assurés la tenue des conférences de rédactions, la PAO, les travaux de SR, la logistique, l’administration juridique et comptable de l’asso, le recrutement d’un volontaire en service civil…

Ci-dessous un lien vers le pdf de notre dernière plaquette publicitaire en 2010, réalisée par la société Mog Design.

Nos tarifs publicitaires en 2010

Entre 2005 et 2009, nous menons le travail rédactionnel, obtenons des subventions de l’université, récoltons des adhésions à l’association, mais surtout la majorité de nos revenus proviennent d’annonceurs à qui nous vendons des encarts publicitaires. Mentionnons notamment les annonceurs suivants : l’auto-école de la Manufacture – cours Albert Thomas, le pub irlandais Red House avec la collaboration de Serge Verna, la société Prink, l’IAE de Lyon 3 (nous rencontrons Mr Guyot notamment, ancien Président de la fac et directeur de l’IAE), l’espace entreprendre de l’université et Laurence Herpelinck, la librairie mise en page suite à un conseil d’un responsable de la Corpo Lyon 3, l’ange Michel, boutique religieuse catholique à Bellecour, le billard le 101, des boutiques d’alimentation générale pour les étudiants, mais aussi un partenariat avec IGS LYON à Gorge de Loup, un école privée.

Lors des premiers magazines, je collabore avec un dessinateur avec lequel je suis encore ami, Sylvain Delmont, qui signe de nombreux dessins pour le magazine. C’est l’auteur d’un fanzine “Le caniveau” et il vient de publier ses BD récemment chez un éditeur “Rions un peu avec Scod”. Vous pouvez acheter son ouvrage à la FNAC en suivant ce lien.

Au travail ! Conférence de rédaction dans nos locaux de la rue Bonnel.

Nos deux principales réussites sont alors l’interview de deux célébrités, l’artiste électro VITALIC, puis la très connue romancière belge “Amélie Nothomb”, entretien téléphonique qui a lieu grâce à la collaboration de notre journaliste Géraldine Peteytas.

Au travail dans nos locaux, Edwige Comtet et Sébastien

Le magazine a couvert de nombreux sujets allant du téléchargement illégal avant l’Hadopi, à la problématique des stages, la chirurgie esthétique, l’orientation étudiante, les aides au logement, le lancement de livres écrits par des étudiants – notamment le roman “la manufacture des tabacs” de Paterne Boungou, en passant par des sujets plus racoleurs comme la prostitution étudiante. Notre ligne éditoriale se concentre sur la culture et la vie pratique des étudiants. Un peu comme le magazine Avenir Lyon, avec lequel nous avions développé un partenariat. Nous collaborons avec la banque LCL, la caisse d’épargne, nous nous assurons chez Générali, puis une autre assurance à Niort. La mise en page est réalisée sous le logiciel QuarkXPress 7 sous windows XP à mon domicile à Fourvière puis dans le 7ème arrondissement, rue Pasteur à côté de la permanence parlementaire du député européen Patrick Louis de 2004 à 2009.

Nos locaux de la rue Bonnel

L’association est partie de rien, d’un compte en banque comprenant 120 euros et a cloturé son exercice avec un SIRET, et une trésorerie beaucoup plus importante.

En 2009, je décide d’abandonner ce travail éreintant pour me recentrer sur mes études que j’avais négligé, même si j’obtiens ma licence de science politique et relations internationales en parallèle alors que je travaillais énormément sur le magazine (souvent plus que sur mes études), nous décidons de recruter une personne rémunérée, Laura Marica. Nous passons d’ailleurs dans le quotidien régional le Progrès. On notera également la rencontre du journaliste Nicolas Ballet du progrès, de Gérard Colomb lors d’une présentation associative à l’hotel de ville de la mairie centrale de Lyon (lequel passera presque 45 secondes à regarder notre magazine et notamment notre article en anglais sur le lobby juif américain et ses relations avec Israel. Bonjour au ministre qu’il est devenu et à son adjoint à la culture, Loic Graber, que j’ai connu à ses débuts comme secrétaire bénévole de la section du 7ème au parti socialiste.

Le numéro 5, édité à 2500 exemplaires

Nous avons toujours respecté les formalités légales, nous disposons d’un ISSN, nous avons fait toutes les démarches nécessaires auprès du tribunal, de la préfecture, et de BNF, bibliothèque nationale de France qui s’occupe du dépôt légal. Je suis même allé les voir dans les sous sols de la bibliothèque François Mitterrand à Paris. Nous avons procédé au dépôt légal, dépôt administratif, et dépôt judiciaire. J’ai même procédé à une déclaration d’intention de paraître auprès du Procureur. Assuré en responsabilité civile, nous avons d’ailleurs suscité la jalousie d’autres associations étudiantes et la curiosité de certaines personnes. Lorsque je travaillais au service édition on m’a notamment raconté qu’une personne avait appelé le secrétariat général de l’université en se faisant passer le personnel du tribunal de grande instance du Rhône. Le passage devant les commissions FSDIE fut notamment l’occasion de conflits d’intérêt puisque nous passions devant des associations étudiantes qui éditaient des revues concurrentes. Je n’ai pas tellement aimé à l’époque les propos de Mme Sabine Demaret, qui semblait ne pas se rendre compte du travail effectué et surestimait l’importance des subventions de l’université dans notre budget alors qu’ils étaient symboliques au regard de l’importance de nos revenus publicitaires. Nous avons touché 1000 euros au lancement puis deux fois 400 euros alors qu’un seul magazine coûtait 1400 euros à la fin. Sans compter les autres frais, frais de fonctionnement, les nécessaires remboursement des journalistes et les dépenses en formation ainsi que quelques avantages en nature pour fidéliser les membres bénévoles de l’association.

Le numéro 4, édité à 2000 exemplaires et le numéro 5.

Dans l’ensemble, nos efforts publicitaires pour financer un tirage croissant ont représenté un challenge et le bouclage se faisait parfois sans relecture orthographique lorsque nous étions pressé par le temps. C’est une publication certes amateur dans sa mise en page et sa qualité éditoriale, parfois moins amateur qu’on peut le penser sur certains numéros et certains articles. En revanche, elle a représenté un énorme travail pour des non professionnels du secteur de la presse, qui plus est bénévole.

Le numéro 0, édité à 250 exemplaires ! Collector, il ne m’en reste que 2 exemplaires papier.

Je remercie ici les personnes les plus assidues, notamment Lucas Moulin aux débuts, bien entendu Edwige Comtet qui venait régulièrement de Bourg-en-Bresse pour le magazine (et à qui je ne remboursais pas toujours les billets de train), Emmanuel Bussière, notre premier webmaster, Moussa Baldè, infatigable journaliste et compagnon de route, Laurent Fabrello, ami de lycée, qui m’aide énormément sur la fin du magazine, l’université Lyon 3 (subventions FSDIE, service édition et service logistique ainsi que toute l’administration qui met à notre disposition un local sur la rue Bonnel), le Petit Paumé avec lequel nous rentrons en contact et dont je garde quelques amis notamment Sébastien Santoni chez la banque d’investissement Natixis, Mr Paucot de la société Prink puis Cartin’k, nos imprimeurs DELTA COLOR à Nîmes, puis GIESA ROTOGRAFIK à Barcelone en Espagne, certains professeurs de Lyon 3 dont notamment David Cumin, Patrick Louis, Frédéric Ramel, et Gilles Guyot, certains autre magazines et leur équipe dont le cri du fennec, et no dogs, Sébastien Barzillière pour ses adhésions à répétition.

Le site internet, conçu avec la société MOG DESIGN et Manuel Fernandez
Ci-dessous notre local de la rue Bonnel :

Tout au long de cette aventure, je me suis occupé de la mise en page, du démarchage des annonceurs, du recrutement des bénévoles et de notre personne rémunérée par Animafac, de la gestion administrative, comptable et juridique de l’association, du secrétariat de rédaction et de la rédaction de certains articles mais aussi de la logistique et de la diffusion du magazine (dont le dernier tirage à 10 000 exemplaires fut lourd à écouler). Je dois probablement oublié des personnes et je m’en excuse mais cette aventure a maintenant dix ans. J’ai regretté de ne pas avoir envisagé de vendre la publication pour obtenir des retours quantitatifs à défaut d’avoir des retours qualitatifs. Un peu comme ce qu’a réussi à faire un autre magazine étudiant, le journal international, qui fut même vendu dans les kiosques lyonnais. Un commercial et davantage d’attention pour internet et les réseaux sociaux auraient été un plus mais j’étais focalisé sur le tirage papier que je voulais augmenter pour assurer une crédibilité au magazine.

Au final, ce fut une excellente aventure, qui m’a d’ailleurs aidé à travailler au Parlement européen puisqu’un administrateur européen du département thématique de la direction générale des politiques extérieures de l’Union a décidé de me recruter du fait cet expérience. Cet élément a d’ailleurs tout autant voire plus pesé que la recommandation de ma député de l’époque, Sylvie Guillaume.

Notre premier logo était amateur et composé d’un dessin de Sylvain Delmont. La police utilisée était volontairement très amateur. J’étais à l’époque assez gauchiste et passionné par le milieu industriel et communiste.

Les deux derniers numéros, à gauche le numéro 7 tiré à 10 000 exemplaires et comprenant une interview exclusive d’Amélie Nothomb (la couverture est composée d’une photo dont nous avions obtenu les droits, réalisé par le photographe de mode Mondino) la composition graphique des textes reprend la couleur des lèvres en haut, et la couleur des yeux en bas, à droite le numéro 6 avec le non moins connu artiste électro Vitalic et un bandeau sur la prostitution étudiante pour lequel nous avions collaboré avec l’éditeur Max Millot et Eva Clouet.

Numéro 0 et numéro 1 :

Numéro 2 et numéro 3 :

Numéro 4 et 5

Numéro 6 et 7

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