Un article du site macbidouille que j’ai trouvé intéressant.
J’ignorais simplement que contracter des dettes permettait des avantages fiscaux aux Etats-Unis. Je sais que les intérêts sur les prêts hypothécaires américains (les fameux “mortgages”) sont déductibles des impôts pour les ménages américains mais j’ignore tout dispositif destiné aux sociétés. Si emprunter pour rémunérer les actionnaires rapporte en réductions fiscales alors que rapatrier le bas de laine d’Apple logé dans des paradis fiscaux en coûte je peux comprendre la politique d’endettement actuelle d’Apple.
D’ailleurs la déduction fiscale des intérêts sur les prêts immobiliers aux US avait fait l’objet d’une condamnation notable par l’analyste et éditorialiste financier Martin Wolf, auteur entre autre du livre “the shift and the shock”.
Si tout le monde ou presque sait qu’Apple a près de 200 milliards de dollars d’argent placé, pour l’essentiel dans des paradis fiscaux, on ignore souvent que la société a aussi une grosse dette bancaire. Elle vient de dépasser les 45 milliards de dollars. Cette dette a pour l’essentiel été générée par la décision prise par Tim Cook et son conseil d’adiministration de verser de gros bonus et dividendes aux actionnaires. Outre les Etats-Unis, cette décision concerne également le Japon maintenant.
Si vous vous demandez pourquoi Apple n’a pas pioché dans son trésor de guerre pour financer ces “cadeaux”, sachez que c’est uniquement pour des raisons fiscales. Si la société décidait de rapatrier une partie de son argent placé à l’étranger elle devrait alors payer dessus des taxes et impôts qui feraient fondre de manière conséquente ce pactole. Au contraire, emprunter de l’argent aux banques pour financer cette opération permet à l’opposé de bénéficier de nouvelles remises fiscales et au moins de déduire les intérêts bancaires tout en minimisant les bénéfices.
Ces montages passent au dessus de la tête de l’essentiel du commun des mortels. C’est moins le cas des états qui commencent à chercher les moyens de récupérer une partie des taxes auxquels ces montages légaux permettent d’échapper.